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027 François-René de chateaubriand (1768-1848) écrivain
L.A., [Orléans] 16-17 août [1815], à la duchesse de Duras ; 2 pages et demie in-fol.
Belle lettre politique sur sa présidence du collège électoral du Loiret pour l’élection d’une nouvelle Chambre des députés.
« Écoutez bien ceci, chère sœur. Nos collèges d’arrondissement ont fini leurs opérations. Les choix sont excellents partout. Le col[lège] d’ar[rondissement] d’Orléans envoie une députation au Roi », menée par M. Miron, président du tribunal civil, « qui a refusé de faire le serment à Buonaparte : il est élu candidat, et il en est digne ». Chateaubriand souhaite qu’ils obtiennent une audience, « pour qu’ils aient le plaisir de prononcer le discours bien énergique qu’ils m’ont montré, et de crier Vive le Roi à la barbe de F. [Fouché]. Je les adresse à vous. Négociez cela avec le duc de Rohan. Vous leur ferez une joie extrême, et vous donnerez une idée immense de mon crédit. Il faut être ici pour voir comme le Roi est aimé. Les collèges que l’on croyoit les plus mauvais, se sont trouvés excellents. À Paris nous sommes des poules mouillées. Cette chambre, je l’espère, fera des merveilles. […] Je serai très certainement élu ici ; et j’ai reçu une lettre du préfet de Rennes, qui me donne aussi des espérances. Je serois très content, si je pouvois l’être où vous n’êtes pas. Les élections sont si unanimes que j’espère être libre le 24 »...
Il envoie son discours [pour l’ouverture de la session du collège électoral] : « ne le montrez pas. […] Donnez-moi votre avis, et dites-moi franchement comme à l’archevêque de Grenade si mon homélie sent un peu le radotage d’un esprit baissé ».
Correspondance générale, t. III, n° 697.
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