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025 Simon BERNARD (1779-1839) général et ingénieur, il réalisa de grands travaux aux États-Unis, et fut ministre de la Guerre
L.A.S., Neuilly 12 juillet 1833, au général Bertrand ; 3 pages in-4 à en-tête biffé Aide de Camp de service près du Roi (petite fente réparée). Intéressante lettre sur la fortification et la défense de Paris. Il a lu avec un vif intérêt son discours sur les fortifications de Paris, question traitée « non seulement avec la haute expérience que vous avez acquise, mais encore avec cette noble et consciencieuse conviction qui distingue votre beau caractère devenu, depuis longtemps, européen »… Il lui fait part de ses convictions personnelles : à son avis, Napoléon n’a jamais explicitement donné « un mode positif pour fortifier Paris d’une manière permanente », ce qu’il a toujours regretté : « La pensée de Vauban, notre grand maître, est plus positive ; deux enceintes concentriques et deux citadelles l’une en amont, l’autre en aval, celles-ci destinées à conserver la position après la prise des enceintes, et à recevoir tout le matériel d’une aussi grande défense. C’est une idée générale à laquelle je me suis attaché ; […] je crois qu’une ceinture de forts occupant les postions autour de Paris, le mur d’octroi convenablement organisé et protégé en avant par les faubourgs barricadés forment deux lignes concentriques de défense […] analogues à celles de Vauban. Je crois ce système moins coûteux que celui d’une seule enceinte bastionnée »… La situation politique de l’Europe ne permettant pas de s’abandonner à l’idée flatteuse d’une longue paix, il pense que Paris devrait être fortifiée, et au plus vite… De plus, il est persuadé que Paris ne peut être défendu par une simple garnison : « dans le cas d’une invasion, l’armée défensive ne peut manœuvrer que dans le sens d’une concentration sur Paris : point d’une importance immense »….
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