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006 Marcel ARLAND (1899-1986) écrivain
Manuscrit autographe signé, [Sur Louis Guilloux] ; 2 pages et demie in-4. Bel hommage à Louis Guilloux. Arland raconte leur rencontre et la naissance de leur amitié, lors de la publication en 1927 de La Maison du Peuple : « Ce fut pour moi la révélation d’un écrivain et celle d’un homme ». Il s’étonne que leurs amis communs, dont Malraux, ne les aient pas fait se rencontrer plus tôt, mais « question de nature sans doute : je vivais peu à Paris, et j’ai presque toujours évité les bavardages de salons ou de brasseries – alors que, plus accueillant et plus malicieux, Louis Guilloux y trouvait un objet d’observation »… Il se souvient d’avoir publié avec Paulhan à la NRF son livre Parpagnacco « dont Guilloux m’écrit, quand paraît le volume : “Ce livre qui vous doit tant”. Il ne me doit rien ; mais c’est un fait : nous sommes amis. […] De quoi parlons-nous ? Des amis, des voyages, des éditeurs […], du temps passé, du temps qui vient. Je me plaisais à l’écouter : il savait mieux que personne animer une scène, une rencontre, une aventure ; il semblait tout ensemble les monter et les revivre en spectacle »… Il se rappelle son étrange sourire, son humour mélancolique, « marque d’un homme qui a beaucoup vu, beaucoup vécu, beaucoup cherché, mais que rien sans doute, n’est parvenu pleinement à satisfaire », ce sourire dans lequel Arland devine « quelque nuance de la patrie bretonne, […] ce sourire présent et lointain que j’aime à retrouver dans votre œuvre »…
250 €
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