Catalogue 2020

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  • 047 Robert brasillach (1909-1945) écrivain

  • 047 Robert brasillach (1909-1945) écrivain Image
  • manuscrit autographe, Le Théâtre de Claudel ; 15 pages in-fol. montées sur onglets sur des feuillets de papier vélin en un vol. in-fol., reliure cartonnage papier fantaisie vert, pièce de titre maroquin noir au dos.

    Belle étude sur le théâtre de Claudel, soigneusement mise au net à l’encre bleue sur de grands feuillets, avec quelques ratures ou corrections. Sans doute destiné à une publication en revue, ce texte, principalement consacré à Tête d’or, semble n’avoir paru qu’à titre posthume, dans les Cahiers des amis de Robert Brasillach (n° 6, 1956), puis dans les Œuvres complètes (Club de l’Honnête Homme, t. VIII, 1964). Rappelant que les premières œuvres de Claudel furent « injouables », Brasillach situe Tête d’or dans le contexte symboliste, parlant de Gustave Moreau, Mallarmé, Maeterlinck, etc. : « Jamais le mystère ne connut une époque plus propice »... Tête d’or, « la plus belle œuvre de cette période, toute étincelante d’un jeune génie, n’en est pas moins quelquefois assez pénible », et si jamais on la jouait, « il faudrait selon toute vraisemblance réduire la part du drame, par une sorte de paradoxe, pour faire plus grande celle de l’épopée »... Suit une analyse fouillée de l’intrigue, avec des extraits, et des allusions à d’autres pièces de l’auteur. « Il n’y a guère que Partage de Midi à être emporté d’un seul bloc, à brûler tout entier d’une flamme rouge et unique. Devant ce magnifique Claudel, il nous arrive de songer à un autre dramaturge, trop peu connu, et qu’il admire beaucoup : à Sénèque le Tragique. En un temps où la foule se ruait au cirque comme celle de nos jours au cinéma, Sénèque le Tragique voulut, lui aussi, comme Claudel, retrouver le secret de la tragédie perdue, qui est avant toute chose un secret de style »... Il poursuit ce parallèle, puis parle des héros chers à Claudel, et termine par des réflexions sur ses femmes, transposées depuis l’univers romanesque. « Ainsi Claudel a-t-il pu, au centre de son œuvre et presque de sa doctrine, créer ces mystérieuses figures, ces petites têtes vides, ces cœurs dont le néant est peut-être le secret, partagés entre le plaisir et la mort, et par lesquelles souffrent ses héros »...

  • 2 500 

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