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035 Jean-Christian-Marc BOUDIN (1806-1867) médecin et anthropologiste
2 L.A.S. comme médecin en chef de l’hôpital militaire du Roule, Paris 6 et 19 août 1856, [au professeur Charles Jeannel] ; 4 pages et demie in-8. Intéressant échange sur les cas de folie et d’aboiement. Il a lu son mémoire « sur les Aboyeuses de Josselin. Au moment de terminer le second volume de mon Traité de Géographie et de Statistique médicales, j’eusse vivement désiré pouvoir mettre à profit le résultat de vos recherches sur cette importante question […]. L’aboiment a joué un grand rôle dans l’histoire des démonomanies. Pierre de Lancre (De l’inconstance des mauvais anges, Paris, 1613) signalait déjà l’aboiment dans la commune d’Amou […]. On me citait encore hier une aboyeuse dans la société aristocratique de Paris. Les médecins aliénistes croient se tirer d’affaire en faisant de l’aboiment un genre d’aliénation mentale. Mais ne sont-ce pas les mêmes hommes qui en 1845 ont découvert que Socrate était fou ? Pour mon compte, j’aime mieux chercher mes analogies dans les faits qui, en 1731, se sont produits sur la tombe du diacre Pâris, et dans les phénomènes qui depuis quelques années remuent si fortement les États-Unis d’Amérique »… – Il remercie de l’envoi du livre : « j’accepte complètement l’exactitude de votre narration. Les faits que vous avez observés ont eu de nombreux précédents dans l’histoire […]. Seulement, M. Calmeil qui vit à Charenton, voit des fous parlant, tout comme son collègue M. Lélut, de la Salpêtrière, a découvert de son côté, en 1845, que Socrate était fou. Pour peu qu’on laisse faire ces messieurs, l’humanité entière y passera, et ce ne sont pas des chemins de fer qu’il s’agira de construire, mais de nouvelles maisons de fous »…
200 €
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