Catalogue 2019

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  • 021 Charles de BÉRIOT (1802-1870) violoniste et compositeur, mari de la Malibran

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  • L.A.S., Ixelles 15 avril 1840, à Eugène Troupenas, éditeur de musique ; 2 pages et demie in-4, adresse. Intéressante lettre à son ami et collaborateur à propos de leur brouille. On lui a remis sa lettre, que ses parents avaient lue à son insu « et je n’ai pu éviter la fâcheuse impression que j’aurais voulu conserver pour moi seul. Comment, en effet, est-il possible de concevoir qu’une pareille niaiserie puisse tout d’un coup rompre les liens d’une amitié comme celle qui semblait régner entre nous ? On sait combien cette amitié est vraie de mon côté »... Il ne tient pas à s’expliquer sur les motifs de sa décision de « faire à ton commerce de musique une infidélité sans importance qui eut été probablement la première et la dernière [...]. Mais la déclaration que tu me fais de n’avoir jamais eu d’amitié pour moi me dispense de toute justification »... Au lieu de la lettre indigne qu’il lui a écrite, il imagine ce qu’aurait dû dire Troupenas s’il s’était comporté en véritable ami. Il lui rappelle que depuis plusieurs années tous les éditeurs lui offrent un prix plus élevé que lui pour des arrangements d’opéras, qu’il refuse par fidélité à son égard ; Troupenas devrait comprendre qu’il veuille travailler sur les œuvres de Meyerbeer qui l’inspirent, ainsi qu’avec d’autres éditeurs, car il n’est pas assez riche pour refuser le travail qui s’offre à lui, et un bon ami ne devrait pas imposer pareil sacrifice. Il le remercie de l’avoir éclairé « quoique d’une façon cruelle » sur ses véritables sentiments, et ajoute qu’il a promis à Masset « le concerto que je t’avais dédié dans le temps où j’ignorais que ton amitié ne résisterait pas à l’épreuve de la plus légère affaite d’intérêt »...

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