Catalogue Automne 2017

L.A.S., Sèvres 11 novembre 1884 ; 1 page in-8, en-tête de la Manufacture nationale de porcelaine. Bilan littéraire avant le centenaire de 1789… « En 1850 vivaient encore Victor Hugo et Balzac. Je cherche vainement quelles figures intellectuelles de la taille de ces deux puissances peuvent se dresser à côté. Beaucoup de talent, encore plus de prétention, une langue qui se cherche alors qu’elle est fixée depuis deux siècles, de la grossièreté voulue à défaut de délicatesse, du sadisme remplaçant la passion, de la description masquant le manque d’étude des caractères, beaucoup de rhétorique apprise et peu de sentimens, voilà ce qu’à de rares exceptions près la littérature a offert à la jeunesse actuelle sans craindre de l’écœurer »… Depuis vingt ans on ne conseille plus de lire La Chaumière indienne ni de voir jouer Le Philosophe sans le savoir, et comme la jeunesse aime le brillant, elle « écoute plus volontiers le grand bêta de Flaubert qui parle de Sedaine en vieux rapia ou les Goncourt qui déclarent que le Misanthrope est “ennuyeux”. Toutes ces niaiseries seront balayées vers 1889, il faut l’espérer. Je voudrais aider au nettoyage »… Il a toujours plaidé « pour le sain et le vrai »… Il a noté en tête du document : « pas envoyé ».