Catalogue 2023

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  • 091 Marcel JOUHANDEAU (1888-1979) écrivain

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  • Manuscrit autographe des Chroniques maritales, [1935] ; 350 pages petit in-4 (20 x 16 cm) sous chemises titrées ou chiffrées (quelques bords un peu effrangés).

    Manuscrit de premier jet et de travail de ce livre dévastateur sur le mariage.

    Rédigé en 1935, le livre des Chroniques maritales a paru en 1938 chez Gallimard.

    Jouhandeau y retrace avec une précision froide, souvent cruelle, sa vie conjugale avec la redoutable et extravagante Élise, et les atteintes incessantes à sa chère solitude, sa dignité, sa confiance, sa liberté, sa sensualité et son bonheur.

    Le manuscrit, à l’encre bleue, au recto de feuillets, la plupart classés dans des bifeuillets chiffrés ou titrés, présente de nombreuses ratures et corrections, des passages biffés, et d’importantes variantes avec le texte publié, et des passages inédits ; quelques passages, qui ne figurent pas dans le manuscrit, ont dû être ajoutés plus tard. La pagination est discontinue, parfois double.

    Le livre est divisé en trois parties : I La maison, II L’intimité (titre ici biffé et remplacé par L’alcôve), III La religion (ici « 3e partie »).

    I La maison (107 pages). Cette première partie est divisée en quinze sections, avec des hésitations dans la numérotation en chiffres romains et dans la pagination. On relève plusieurs paragraphes supprimés dans l’édition. Ainsi p. 23 (ii) : « Suis-je persuadé maintenant, que l’iniquité ne peut être partagée sans péché, même sous le couvert du Mariage – qui est un sacrement. / Je crois parfois être heureux, mais le bonheur qu’elle donne repose sur trop d’injustices pour être véritable »… P. 30 (début de iv), ce paragraphe biffé : « Je suis le tenancier d’un asile d’aliénés et malgré moi j’y ai mon utilité ; sans l’avoir prévu ni le prévoir une seconde à l’avance j’ai nécessairement à y intervenir, pour jouer un rôle, un peu plus tôt ou un peu plus tard, – quand un fou a brisé sa chaîne »…, et cet autre (p. 31) : « Considérer encore ma propre demeure sous l’aspect d’une ménagerie – qui réunirait sous le même toit un tigre, une cynhyène, une lionne fourbue, une panthère aux yeux de verre, une chèvre de Mongolie. Dompteuse au charme, Élise et moi, le dompteur à la colère »… Etc.

    II L’alcôve [L’intimité dans l’édition, et en tête de la table des chapitres de cette partie] (107 pages, pagination continue). Cette partie est divisée en neuf chapitres titrés (dix dans l’édition), numérotés seulement dans la table : I Je ne me lave plus ; II Coquetteries ; III Elle diminue tout ; IV Ce qu’elle pense de moi ; V Le condamné à mort ; VI Solitude inaliénable (Duel et solitude dans l’édition) ; VII Plaisirs du duel ; VIII L’intimité avec elle (L’alcôve dans l’édition) ; [IX L’amour maternel, ici réduit à 3 pages (88-90), différentes de l’édition et sans titre ; ne figure pas dans la table] ; IX [X] L’amour conjugal.

    III La Religion (ici sans titre ; 136 pages [moins les p. 79-84]), avec en tête la table des 15 chapitres (16 dans l’édition, manque ici le chap. IX La religion de la Mante, qui ne figure pas dans la table, mais correspond aux 6 p. manquantes). I Nos mensonges ; II Absence du cœur ; III Définition de la Bonté ; IV Naissance du cœur ; V Le prêtre apostat ; VI, Elle prie, elle chante ; VII De la douceur ; VIII La Religion de la Fourmi ; X Tu ne te promèneras pas ; XI Sincérité de l’acrobate ; XII Le montreur d’ours ; XIII Sa nudité ; XIV Complices ; XV Solitude du mari ; XVI Épilogue (titre absent du livre). Solitude aussi d’Élise.

  • 10 000

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