Catalogue 2023

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  • 075 Paul LÉAUTAUD (1872-1956) écrivain

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  • Manuscrit autographe signé « Maurice Boissard », Les Théâtres. Théâtre Réjane : L’Oiseau bleu..., [fin mars 1911] ; 8 pages in-fol. montées sur onglets sur feuillets de papier fort, reliure demi-maroquin bleu à coins, filets dorés, tête dorée (Maylander).

    Chronique dramatique consacrée à L’Oiseau bleu de Maurice Maeterlinck et au Tribun de Paul Bourget.

    Le manuscrit présente quelques ratures et corrections et plusieurs additions marginales ; il a servi pour l’impression dans le Mercure de France du 1er avril 1911. Il est signé du pseudonyme de Léautaud pour ses chroniques théâtrales : « Maurice Boissard ».

    Maurice Boissard reprend son service de chronique dramatique, pour remplacer André Fontainas, malade. La première partie de la chronique est consacrée à L’Oiseau bleu de Maurice Maeterlinck, au Théâtre Réjane. Léautaud y raconte longuement l’action de cette féerie, un « beau conte philosophique » qui fait un « fort beau spectacle », et d’une « profonde poésie »... Maeterlinck, « poète du mystère et du silence, […] a vu et entendu ce qui nous échappe, il a compris ces âmes familières et immobiles, et il nous le raconte […] sous la forme d’un rêve que font deux simples enfants pendant une nuit de Noël »… Il en loue la mise en scène et les excellents interprètes, y compris les enfants, qui « au théâtre sont généralement agaçants » et sont ici « si bien stylés qu’ils sont tous charmants » ; il distingue en particulier Georgette Leblanc, qui joue la Lumière : « c’est la clarté et la poésie mêmes »...

    Suit le compte rendu acerbe du Tribun de Paul Bourget, au Vaudeville. « Pauvre M. Bourget. Quel bel écrivain révolutionnaire il serait, si on ne le savait si traditionnaliste, et quel chef-d’œuvre d’ironie cruelle aurait pu être le Tribun s’il l’avait voulu »... Le critique n’a pas non plus trouvé à Lucien Guitry le physique du rôle-titre...

    Depuis qu’il avait quitté sa chronique, Boissard est allé « voir un peu la comédie de la vie, autrement intéressante, autrement vraie, autrement amusante, surtout », notamment dans les salons ; et il relate un amusant mot à propos de Louis Pergaud. Pour finir, un Memento recense les divers spectacles du moment.

    On a monté à la fin du volume les pages du Mercure de France du 1er avril 1911 correspondant au compte rendu de L’Oiseau bleu.

    Ex-libris Charles Hayoit.

  • 3 800

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