- « Retour au catalogue
064 Octave MIRBEAU (1848-1917) écrivain

Manuscrit autographe, Les Vieux Ménages, [1894] ; 16 ff. in-4 montés sur onglets et reliés en un volume in-4 maroquin rouge, cadre int. orné de filets dorés et à froid (Marius Michel).
Manuscrit complet de cette comédie en un acte, créée le 20 décembre 1894 au Théâtre d’Application.
Élémir Bourges a souligné « la douloureuse férocité » de la pièce. À travers les règlements de comptes d’un vieux couple, c’est une cruelle dénonciation de l’hypocrisie de la société bourgeoise.
Le manuscrit, à l’encre noire au recto des feuillets, présente des ratures et corrections, notamment un important passage biffé vers la fin, et remplacé par un nouveau texte, collé au verso de l’avant-dernier feuillet. Il a servi pour l’impression, avec des notes typographiques au crayon bleu, pour l’édition originale chez Fasquelle en 1901, sous le titre Vieux Ménages. Le texte a ensuite été recueilli en 1904, sous le titre Vieux Ménage, dans Farces et moralités. Une première version des Vieux Ménages, sous forme de dialogue entre le mari et la femme, avait été publiée dans Le Journal du 29 juillet 1894. Dans cette version théâtrale, Mirbeau y ajoute un troisième rôle, avec la femme de chambre.
Il présente ainsi ses personnages : « Le mari, soixante-cinq ans, grand, maigre. Figure sèche et sanguine dans des favoris grisonnants et durs. La tenue et l’allure d’un ancien magistrat. La femme, soixante ans. Infirme, presque paralysée, énorme, les cheveux tout blancs. Visage bouffi de graisse maladive. La femme de chambre, jeune, jolie, effrontée ». Les rôles étaient tenus respectivement en 1894 par M. Tinbot, Louise France et Mme Vinet.
Provenance : Bibliothèque d’Octave Mirbeau (24-28 mars 1919, n° 819) ; puis Georges-Emmanuel Lang (I, 16-17 décembre 1925, n° 288), Sacha Guitry, Daniel Sickles (XV, 1993, n° 6516), bâtonnier Jean-Claude Delauney (7 novembre 2018, n° 79, ex-libris).
2 800 €
2 800 €

