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031 Louis, vicomte de BONALD (1754-1840) écrivain, philosophe et homme politique légitimiste

L.A.S., mercredi soir [1814 ?], à son frère Auguste de Bonald, à Rodez (Aveyron) ; 2 pages in-4, adresse. Recommandation du fils aîné du « plus grand propriétaire de notre paroisse », le sieur Causse de Longuers, veuf chargé de neuf enfants, dont le deuxième « etoit dans les grenadiers de la garde, il n’en a pas eu de nouvelles depuis le mois d’avril 1812 [...] Je n’ay pu à Paris savoir ce qu’il etoit devenu et je ne doute pas qu’il n’ait péri dans la campagne de Russie. À present on demande l’aîné pour les gardes d’honneur, l’aîné qui est présent à l’armée puisqu’il y a un remplaçant qui lui a couté 8000ll. Cette maison où il y a un gros bien et d’une exploitation penible seroit perdue si on prenoit ce jeune homme »... Étant déjà intervenu auprès du préfet pour Léopold de Péquinolles, il ne veut encore écrire pour celui-ci, « mais j’ay pensé que vous lui serviriés de patron, et qu’il vous seroit permis de faire valoir des moyens legitimes d’exemption »... Il s’interroge ensuite sur les grands succès qui pourraient tourner à leur avantage : « Aurons nous enfin la paix à force de retraites [?], serons [nous] toujours heureux au-dehors et malheureux au-dedans ? En vérité, on ne scaurait assés s’étonner et de la constante fortune de cet homme et de l’éternelle infériorité de nations si guerrières et si nombreuses »...
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