Catalogue Automne 2017

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  • 006. Jacques BAINVILLE (1879-1956) écrivain et historien

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  • MANUSCRIT autographe signé, Les jamais contents, [décembre 1929] ; 7 pages in-8 avec qqs ratures et corrections. Sur l’évacuation anticipée des territoires occupés en Rhénanie [le 30 novembre 1929, avait eu lieu l’évacuation de Coblence, rendue à la souveraineté du Reich, avec un mois et demi d’avance sur la date prévue par le traité de Versailles]. « La deuxième zone de la rive gauche du Rhin, celle de Coblence, a été évacuée sans tambours ni trompettes. Nous nous en allons. Il ne reste plus que Mayence à libérer ». Les Allemands seront-ils pour autant reconnaissants ? Malgré des affinités de mœurs et de confession avec les populations rhénanes, les habitants ont fêté le départ des Français en manifestant devant la statue monumentale de Guillaume Ier, roi de Prusse et empereur allemand, celui qui enleva l’Alsace-Lorraine à la France. « Ainsi, dès que les meilleurs des Allemands (ou les moins mauvais, comme on voudra), voient que nous avons le dos tourné, ils se mettent à penser au Vainqueur de Sedan et ils vont danser une ronde joyeuse autour de sa statue »… En outre, au lieu de parler raisonnablement de cette évacuation anticipée, et de montrer une attitude pacifique, « non seulement la presse allemande dit que la présence de soldats alliés dans la troisième zone est scandaleuse et injurieuse mais que, pour libérer complètement la Rhénanie, il faut qu’elle retrouve les cantons d’Eupen et de Malmédy restitués à la Belgique par le traité de Versailles. En d’autres termes, la révision du traité et des frontières reste l’idée fixe des Allemands. Faites-leur une concession, ils en exigeront toujours une autre »… Or « le jour où il faudra […] devant l’énormité de leurs exigences, répondre non, ce jour-là l’Allemagne, redevenue forte, relèvera le gant ».

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